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Maladies parmi
les ouvriers.
Il est de la plus grande importance que cet éclusage soit aussi lent et aussi égal que pos-
sible, surtout à la sortie de la pile, à cause de la santé des ouvriers; et une négligence à cet égard
peut facilement entraîner des maladies sérieuses et maintes fois même la mort.
A cet effet, la descente dans la pile s’effectue de la manière suivante, dès que la chambre
de travail est remplie d’air comprimé.
On ouvre d’abord un robinet qui met l’air extérieur en rapport avec le sas, afin de laisser
échapper l’air comprimé qui pourrait encore s’y trouver. Dès que l’équilibre est établi entre l’air
extérieur et l’intérieur du sas, le clapet se laisse ouvrir et l’on descend dans le sas; on se trouve
alors devant le clapet du tube central, qui cependant est hermétiquement fermé, à cause de la
pression de l’air comprimé dans le caisson. On referme le clapet et le robinet qui communiquent
avec l’air extérieur, et l’on ouvre un autre robinet qui établit la communication entre le sas et l’in-
térieur de la pile. L’air comprimé monte alors dans le sas, et dès qu’il y a équilibre des deux côtés
du clapet, celui-ci se laisse facilement ouvrir et permet de descendre dans le caisson par le tube de descente.
On descend la pile jusqu’au sol incompressible en enlevant au fur et à mesure les déblais
dans la chambre de travail et en continuant la maçonnerie sur le plafond du caisson. Dès que le
caisson à atteint la profondeur nécessaire, on remplit de béton la chambre de travail et la cavité de
la pile due au tube de descente, et la pile est terminée.
Nous croyons avoir suffisamment expliqué par cette description le principe général de la
fondation à l’aide de l’air comprimé (méthode pneumatique). Cette méthode, qui excelle par la sûreté
d’exécution qu’elle présente, et qui l’emporte surtout sur d’autres méthodes en ce qu’elle permet de
contrôler sur les lieux mêmes la nature du sol, ne présente de difficultés que lorsque la profondeur
du fonçage surpasse essentiellement, comme dans le cas qui nous occupe, une profondeur de 30 mètres
au-dessous de la surface de l’eau. Dans ce cas, les ouvriers qui travaillent dans la pile souffrent
beaucoup de la compression considérable de l’air, et le fonçage jusqu’à la profondeur nécessaire
coûte bien du temps et des peines considérables.
Les ouvriers sont sujets, comme nous l’avons déjà fait observer, à des accès de maladie
tout à fait particuliers, dès qu’ils travaillent dans une profondeur de plus de 30 mètres, c’est-à-dire
dès que la pression de l’air dépasse 3 atmosphères.
Quand les ouvriers sont descendus dans la chambre de travail après avoir séjourné dans le
sas pendant que l’air s’y mettait en équilibre, ils sont tous — même ceux qui sont habitués à ce
travail — presque régulièrement atteints d’une oppression de poitrine plus ou moins forte; le pouls se
ralentit, et l’on ressent surtout une douleur violente dans les oreilles, occasionnée par la pression de
l’air sur la membrane du tympan. Ces sensations désagréables disparaissent cependant bientôt, et les.
ouvriers se portent du reste parfaitement bien. Le séjour même dans l’air comprimé est donc sans
danger; mais les ouvriers se sentent souvent incommodés par des émanations gazeuses provenant de
la consistance boueuse du fond du fjord. Il arrive souvent, en effet, lorsque la pile est descendue à
une certaine profondeur, que la consistance de la vase empêche l’air comprimé d’échapper sous le
bord inférieur du caisson, comme cela arrive lorsque le sol contient du sable. La conséquence en est,
que l’air dans la pile n’étant plus renouvelé, il devient lourd et difficile à respirer. On tâcha d’em-
pêcher la stagnation de l’air en mettant la chambre de travail en rapport avec l’air extérieur au
moyen d’un tuyau en cuivre qui traversait le tube de descente et dont l’extrémité supérieure était
fermée à l’aide d’un robinet. Chaque fois que l’air était vicié dans la chambre de travail, on ouvrait
le robinet, et une partie de l’air comprimé s’en échappait. On obtint ainsi un renouvellement partiel
de l’air, il est vrai, mais ce renouvellement n’était guère suffisant, et les ouvriers se sentaient souvent
très incommodés par l’air stagnant. La durée du travail d’un ouvrier, qui était au commencement
4 heures de travail à la fois sur 8 heures de repos, lorsque la pression de l’air était moindre, on
dut la restreindre à 3 heures de travail sur 9 heures de repos en plein air, et le travail fut continué
de la sorte sans interruptions, jour et nuit.