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Tandis que le séjour même dans la pile donne lieu à des inconvénients, il est vrai, mais non
pas à un danger particulier, il en est tout autrement, lorsque les ouvriers quittent la pile et qu’ils
sont exposés trop rapidement à l’influence de l’atmosphère. Il est vrai que les ouvriers devaient
rester dans la chambre à air jusqu’à ce que l’air comprimé y fût suffisamment équilibré, il est vrai
aussi que l’orifice par lequel s’échappait l’air comprimé était si petit, qu’il fallait, sous une pression
de 3 atmosphères par exemple, trois quart d’heure avant que la chambre à air pût être mise en
équilibre avec l’air extérieur; mais malgré toutes ces précautions, souvent les ouvriers ne furent pas
absolument délivrés de l’air comprimé dont leur corps était pénétré. Les symptômes de maladie
qui se montrent dans ce cas, sont surtout: douleurs violentes dans toutes les articulations, accompa-
gnées de démangeaisons et de picotements insupportables, grande oppression de la poitrine, accélération
de l’action du coeur, pesanteur de tête, engourdissement et paralysie partielle ou totale des extrémités
inférieures, de la vessie et du rectum. Ces symptômes se présentent souvent immédiatement après
la sortie des ouvriers, mais quelquefois seulement après une ou deux heures; ils peuvent être si
violents, que la mort survient soudainement ou après très peu de temps. Un ouvrier quitta ainsi le
travail, apparemment parfaitement bien portant; mais en chemin vers son logis, il tomba mort comme
foudroyé. Chez quelques ouvriers, les symptômes disparaissent parfaitement après quelques jours;
chez d’autres, les paralysies continuent pendant des mois entiers et ne se guérissent probablement
jamais complètement.
La cause de ces phénomènes singuliers paraît, comme l’ont démontré diverses expériences
que l’on a faites, reposer sur le fait qu’une partie de l’air comprimé qui a pénétré le sang, y reste
lorsque la pression est diminuée, et qu’elle apparaît sous la forme de petites bulles d’air que le sang
entraîne par tout le corps et qui donnent lieu aux dangereux symptômes nommés, dès qu’elles
atteignent le cerveau, la moelle épinière ou d’autres organes vitaux.
Un remède efficace contre ces affections, on ne l’a sans doute guère trouvé encore. Les cas
assez nombreux de cette nature qui arrivèrent pendant la construction du pont sur le Limfjord
prouvèrent que, dès que la maladie se présentait avec des symptômes graves, il fallait le plus
souvent la considérer comme incurable, au moins vis-à-vis de la question, si le malade serait en
état de reprendre son ancienne occupation ou non. Il faut donc surtout s’étudier à tâcher d’éviter
la maladie en question, ce qui ne peut guère s’effectuer, selon l’expérience que nous possédons jus-
qu’ici, que par une diminution aussi lente que possible de la pression de l’air dans la chambre à air.
On vit aussi que, dès que l’orifice d’évacuation, qui était assez grand au commencement, eut été
échangé plus tard contre un autre beaucoup plus petit, les cas de maladie devinrent en même temps
non-seulement moins fréquents, mais aussi moins violents, quoiqu’on ne réussît pas à les empêcher
tout à fait.
Après cette courte description de la méthode de fondation pneumatique et des phénomènes
particuliers qui l’accompagnent, nous donnerons ci-après une relation de l’emploi de cette méthode à
la descente des piles du pont du Limfjcrd.
Dans cette relation, les piles sont mentionnées dans l’ordre chronologique de leur construction;
elles sont numérotées selon leur place dans la ligne du pont, la culée du côté de Nørre-Sundby ayant
le numéro 1, et la culée du côté d’Aalborg, le numéro 7.
La culée du côté d’Aalborg.
Pile No. T’.
Les travaux de descente de cette culée furent commencés, vers la fin du mois de juin 1874,
par la construction de l’échafaudage.