ForsideBøgerCompte-rendu De La Constr…Aalborg Et Nørre-sundby

Compte-rendu De La Construction Du Pont Du Limfjord Entre Aalborg Et Nørre-sundby

År: 1884

Forlag: Axel E. Aamodt

Sted: Copenhague

Sider: 36

UDK: st. f. 624.4 Com

Chemins de Fer de l'État Danois

Avec planches

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Side af 44 Forrige Næste
— 13 — Tandis que le séjour même dans la pile donne lieu à des inconvénients, il est vrai, mais non pas à un danger particulier, il en est tout autrement, lorsque les ouvriers quittent la pile et qu’ils sont exposés trop rapidement à l’influence de l’atmosphère. Il est vrai que les ouvriers devaient rester dans la chambre à air jusqu’à ce que l’air comprimé y fût suffisamment équilibré, il est vrai aussi que l’orifice par lequel s’échappait l’air comprimé était si petit, qu’il fallait, sous une pression de 3 atmosphères par exemple, trois quart d’heure avant que la chambre à air pût être mise en équilibre avec l’air extérieur; mais malgré toutes ces précautions, souvent les ouvriers ne furent pas absolument délivrés de l’air comprimé dont leur corps était pénétré. Les symptômes de maladie qui se montrent dans ce cas, sont surtout: douleurs violentes dans toutes les articulations, accompa- gnées de démangeaisons et de picotements insupportables, grande oppression de la poitrine, accélération de l’action du coeur, pesanteur de tête, engourdissement et paralysie partielle ou totale des extrémités inférieures, de la vessie et du rectum. Ces symptômes se présentent souvent immédiatement après la sortie des ouvriers, mais quelquefois seulement après une ou deux heures; ils peuvent être si violents, que la mort survient soudainement ou après très peu de temps. Un ouvrier quitta ainsi le travail, apparemment parfaitement bien portant; mais en chemin vers son logis, il tomba mort comme foudroyé. Chez quelques ouvriers, les symptômes disparaissent parfaitement après quelques jours; chez d’autres, les paralysies continuent pendant des mois entiers et ne se guérissent probablement jamais complètement. La cause de ces phénomènes singuliers paraît, comme l’ont démontré diverses expériences que l’on a faites, reposer sur le fait qu’une partie de l’air comprimé qui a pénétré le sang, y reste lorsque la pression est diminuée, et qu’elle apparaît sous la forme de petites bulles d’air que le sang entraîne par tout le corps et qui donnent lieu aux dangereux symptômes nommés, dès qu’elles atteignent le cerveau, la moelle épinière ou d’autres organes vitaux. Un remède efficace contre ces affections, on ne l’a sans doute guère trouvé encore. Les cas assez nombreux de cette nature qui arrivèrent pendant la construction du pont sur le Limfjord prouvèrent que, dès que la maladie se présentait avec des symptômes graves, il fallait le plus souvent la considérer comme incurable, au moins vis-à-vis de la question, si le malade serait en état de reprendre son ancienne occupation ou non. Il faut donc surtout s’étudier à tâcher d’éviter la maladie en question, ce qui ne peut guère s’effectuer, selon l’expérience que nous possédons jus- qu’ici, que par une diminution aussi lente que possible de la pression de l’air dans la chambre à air. On vit aussi que, dès que l’orifice d’évacuation, qui était assez grand au commencement, eut été échangé plus tard contre un autre beaucoup plus petit, les cas de maladie devinrent en même temps non-seulement moins fréquents, mais aussi moins violents, quoiqu’on ne réussît pas à les empêcher tout à fait. Après cette courte description de la méthode de fondation pneumatique et des phénomènes particuliers qui l’accompagnent, nous donnerons ci-après une relation de l’emploi de cette méthode à la descente des piles du pont du Limfjcrd. Dans cette relation, les piles sont mentionnées dans l’ordre chronologique de leur construction; elles sont numérotées selon leur place dans la ligne du pont, la culée du côté de Nørre-Sundby ayant le numéro 1, et la culée du côté d’Aalborg, le numéro 7. La culée du côté d’Aalborg. Pile No. T’. Les travaux de descente de cette culée furent commencés, vers la fin du mois de juin 1874, par la construction de l’échafaudage.