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fermé, mais, heureusement, une forte corde qui pendait dans le sas, l’empêcha de se fermer hermé-
tiquement; on réussit, grâce à cette circonstance, quoique avec beaucoup de peine, à se donner accès
à l’intérieur de la pile et à sauver les ouvriers qui y étoient enfermés; la plupart de ceux-ci avaient
cependant des brûlures sérieuses. Ainsi, un grand malheur fut évité, et ni la pile, ni les appareils de
fonçage qui s’y trouvèrent, ne furent endommagés par l’explosion. Mais, on se procura tout de suite,
afin d’éviter un accident semblable à l’avenir, des lampes de sûreté à gaze métallique, et il fut
sérieusement défendu aux ouvriers de ne jamais employer d’autres lumières dans la pile.
Achèvement du Les travaux de fonçage furent continués jusqu’au 1er septembre 1875, sans trop de
fonçage. difficultés, et en employant tout le temps l’air comprimé; on avait atteint alors une profon-
deur de 34 m,c sous le niveau ordinaire du fjord. L’ingénieur qui dirigeait les travaux ayant déclaré
qu’il devait considérer comme impossible tout travail sous une pression encore plus grande, et le
sol étant composé, dans cette profondeur, de sable pur et incompressible, on arrêta le fonçage de la
culée sur ce point, à une profondeur donc d’env. 16 mètres au-dessous de celle qui avait été provi-
soirement fixée dans le traité.
L’ingénieur en chef de la Compagnie de Fives-Lille adressa déjà vers le commencement de
l’année une demande au gouvernement, tendant à obtenir la permission d’interrompre le fonçage à
une profondeur de 22 mètres au-dessous du niveau ordinaire; il tâcha de démontrer, en se basant
à cet égard sur une série d’observations sur la résistance due au frottement entre la pile et le sol
environnant, faites dans le cours des travaux, que la résistance du sol et celle du frottement suffiraient
ensemble à soutenir la pile à la profondeur citée. Cette opinion, les ingénieurs du gouvernement ne
purent la partager, étant convaincus de la nécessité de pénétrer autant que possible dans le sol
incompressible, uniquement à cause de la stabilité des piles contre la pression latérale — sans même
vouloir discuter la valeur plus ou moins grande des observations et des calculs de la Compagnie de
Fives-Lille. La suite de ces considérations fut aussi que toutes les piles, à l’exception de la culée
du nord, où la consistance du sol était beaucoup plus favorable, furent descendues à une profondeur
d‘env. 34 mètres.
Après l’achèvement du fonçage, la chambre de travail et la partie inférieure du tube de
descente furent remplis de béton composé dans la proportion d’une partie de ciment sur 2 de sable
et 4J/2 de pierres cassées, et l’on acheva le remplissage par une couche de mortier de ciment, afin
de le rendre imperméable.
Le béton fut fabriqué sur l’échafaudage en dehors de la culée, mis dans des seaux et trans-
porté ensuite dans le sas, qui était à cet effet mis en communication avec l’air extérieur. Dès que
le sas était rempli de seaux, on fermait le clapet extérieur, comprimait l’air, et deux ouvriers placés
dans le sas précipitaient le béton à travers le tube de descente dans le caisson; le béton fut ensuite
étendu par couches et bien battu avec des pilons.
Cette méthode s’était cependant montrée très lente et excessivement fatigante et dangereuse
pour les ouvriers placés dans le sas, à cause de la variation fréquente de la pression d’air — d’une
à env. 3 atmosphères et vice versa, chaque fois que l’on introduisait dans le sas une nouvelle portion
de béton; on adopta donc une méthode plus pratique pour l’introduction du béton qui devait servir
pour les autres piles à construire.
On boulonna à cet effet sur la partie extérieure du sas, tout près du plafond, moitié en
dehors du sas, un récipient en entonnoir — la chambre de béton (voir l’esquisse pl. IV) — dont les
deux extrémités étaient hermétiquement fermées par des clapets à charnière, munis tous les deux
de soupapes. Ainsi la chambre de béton peut être regardée comme une chambre à air, et elle
fonctionne absolument de la même manière. Lorsque le béton devait être introduit dans la pile, on
fermait le couvercle de l’extrémité intérieure et l’on remplissait le récipient avec du béton. On
ouvrait alors le clapet de l’extrémité extérieure, et les ouvriers placés dans le sas ouvraient la soupape