ForsideBøgerCompte-rendu De La Constr…Aalborg Et Nørre-sundby

Compte-rendu De La Construction Du Pont Du Limfjord Entre Aalborg Et Nørre-sundby

År: 1884

Forlag: Axel E. Aamodt

Sted: Copenhague

Sider: 36

UDK: st. f. 624.4 Com

Chemins de Fer de l'État Danois

Avec planches

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Side af 44 Forrige Næste
— 24 — au bateau. L’envoi de l’air comprimé ayant été arrêté, la pile s’affaissa subitement, mais par bonheur l’enveloppe en tôle resta au-dessus de l’eau. On ne travaillait pas dans l’intérieur de la pile à cause de la tempête et il n’y eut donc pas d’autre malheur; mais cet accident eut cependant par ses suites une influence fatale sur la marche des travaux, car il faut sans doute admettre qu’il a été — sinon la seule cause — au moins une des causes essentielles du malheur qui arriva quelque temps après, le renversement de la pile, malheur qui fit que non-seulement le fruit des travaux des derniers mois fut anéanti, mais que l’on fut placé vis-à-vis d’un ouvrage des plus difficiles et des plus précaires. Renversement de la La perte des chaudières ayant fait que l’on ne pouvait plus envoyer l’air comprimé dans la piIe' pile, on se décida, afin de ne pas perdre de temps, à continuer la maçonnerie sans extraire simul- tanément les déblais dans la chambre de travail; on laissa donc la pile s’enfoncer librement dans la vase par son propre poids. Cette méthode n’a pas d’inconvénients, lorsque le sol est parfaite- ment uniforme, mais s’il ne l’est pas, ou s’il contient des pierres ou des objets semblables, on com- prendra que la pile sera très exposée à des déplacements, dès que le tranchant du caisson ne rencontre pas sur tout son pourtour un sous-sol de la même consistance, et que la pile n’est pas supportée et tenue en équilibre par l’air comprimé. Dans le cas en question, la pile était encore en partie soutenue par les quatre chaînes dans lesquelles elle avait été suspendue dès le commencement, mais au fur et à mesure qu’elle s’enfonçait davantage, elle commença à s’incliner vers le côté, d’abord vers le nord, le déplacement ayant atteint une grandeur d’env. Om,33 le 22 juillet. On réussit cependant, à l’aide d’une charge unilatérale, c’est à dire en continuant la maçonnerie du côté méridional seulement, à redresser la pile peu à peu, de sorte qu’elle était verticale de nouveau le 7 août. Elle commenca cependant alors à se déplacer vers le sud, et ce mouvement continua, quoi que l’on tâchât de remettre la pile en équilibre en élevant la maçonnerie du côté septentrional. Vers midi le 8 août, on remarqua que les chaînes du côté septentrional étaient détendues, tandis que la pile était exclusivement suspendue aux chaînes méridionales, qui menaçaient de se rompre. On lâcha les chaînes afin d’éviter une rupture, mais alors le mouvement vers le sud augmenta jusqu’ à atteindre un déplacement de 1 centimètre et demi par heure. On établit, afin de soutenir la pile, le cric entre celle-ci et les pilots méridionaux, mais la pile entraîna les pilots; on entassa des briques sur le côté méridional de la pile et l’on se préparait à amarrer la pile à la rive septentrionale, mais avant que l’on eût pu effectuer ces dispositions, l’échafaudage commença à céder visiblement, les ouvriers sautèrent dans les barques, et un moment après, à 6 heures de l’après-midi, la pile se coucha tout à fait en se dirigeant vers le midi et entraîna l’échafaudage. Le fonçage avait atteint à ce moment une profondeur de 21mn sous le niveau ordinaire, et la maçonnerie était élevée jusqu’à Om,3S au-dessus de la surface de l’eau. La pile se coucha exactement dans la direction longitudinale du pont et se déplaça en même temps un peu vers le nord comme le montre le profil de la planche IX. Quant à la question des causes de l’accident, il y eut des opinions divergentes entre les ingénieurs du gouvernement et ceux de la Compagnie de Fives-Lille. Ces derniers étaient portés à chercher la cause de l’accident dans l’enrochement à pierres perdues exécuté autour de la culée du côté de Nørre-Sundby, alléguant que la poussée de l’enrochement se serait transmise à travers la vase jusqu’à la pile numéro 2 et en aurait causé le renversement. La quantité totale de l’enroche- ment était d’env. 527 mètres cubes, pesant env. 950,000 kilogrammes. Il avait été exécuté deux mois et trois quarts avant le commencement de la maçonnerie de la pile et était resté intact depuis. Selon l’opinion de l’ingénieur de la compagnie, la poussée de cet enrochement aurait, dans la période du 12 juin au 22 juillet, où la pile traversa les couches supérieures peu consistantes, déplacé la base de la pile et l’aurait fait marcher O“,37 vers le sud, sa partie supérieure étant soutenue par